Actionnalisme institutionnaliste

Texte pour l’habilitation à diriger des recherches

Lettres et Sciences Humaines
(section « Sociologie et Démographie »)

Salvador JUAN (1998)

Avec les conseils et orientations de Monsieur le Professeur Alain CAILLÉ

Autres membres du jury :
Jean-Michel BERTHELOT, Pierre DUBOIS, Jean RÉMY et Jean-Pierre TERRAIL.

TABLE DES MATIERES

PROLEGOMENES
L’identité
Le contenu

Première partie
MESURE

Sociographie empirique ou empiricisme para-sociologique ?
Une des formes de l’empiricisme : l’agrégation irraisonnée dans les enquêtes socioculturelles et les sondages d’opinion
L’emprise de l’individualisme méthodologique et le débat sociologique sur les sondages d’opinion
Pourquoi la vulgarisation des sciences sociales est souvent vulgaire
Le miroir des équivoques : violence symbolique et canalisation de l’opinion
Les équivoques du miroir : la polysémie des questions d’enquête
Comment on peut décider à l’avance des résultats d’une enquête
Connaissance de l’environnement socioculturel et fabrication de l’adhésion : technologie des relations publiques
Comment on peut museler la volonté populaire en prétendant la mesurer
Quand le nom fait la chose sociale et que « l’ensemble flou » reste flou
Les mesures usuelles de phénomènes sociaux postulent, à la fois, l’équivalence des individus agrégés et l’homologie des attributs
Alternatives pour (r)établir une mesure réaliste des phénomène sociaux : la redécouverte de l’enquête par questionnaire
L’attribut d’un sujet ou d’un objet est ce que mesure le sociologue... quand il est pertinent de mesurer
L’enquête sociologique induit un rapport social à l’acteur enquêté : il est un « drame » et non une observation de situation « naturelle »
De la combinaison des attributs objectifs et subjectifs dans l’enquête

Deuxième partie
POSITIONS STRUCTURELLES ET MORPHOLOGIE SOCIALE

Le concept de structure sociale : continuum ou césures ?
De la nécessité de renvoyer dos à dos les deux impérialismes rivaux de la sociologie française
La sociologie semble avoir perdu les classes sociales, alors que le concept reste pertinent
Pourquoi la position sociale d’un individu est rarement donnée par ses seuls attributs
Pour retrouver les classes sociales, il faut faire ses adieux au prolétariat et accepter l’idée de stratification
Pourquoi trois classes sociales ?
Si les classes ont perdu leur conscience d’exister, elles restent des classements vécus comme hiérarchies par les acteurs
Une identique vision – institutionnellement déterminée – du système des positions de classe produit la conscience de l’échelle sociale
La France est un pays de mobilité sociale et on peut l’étudier du point de vue de l’acteur
La mobilité sociale est un processus ordonné selon la classe, la ville et le sexe
Qui s’assemble se ressemble encore socialement, mais de moins en moins : homo / hétérogamie en France
L’écart à la situation sociale et lié à la distance aux normes
Un point de vue sur la morphologie sociale : l’interdépendance de la ségrégation sociale et de la spécialisation fonctionnelle des espaces
Du principe de non fusion du système et de la structure

Troisième partie
VIE QUOTIDIENNE

Généalogie de l’analyse socioculturelle de la vie quotidienne
Les concepts de l’analyse socioculturelle
Pourquoi on ne peut plus enraciner la « science des moeurs » dans une sociologie de la morale
La culture de classe et l’idée de moeurs sont des concepts morts mais le mort continue, néanmoins, de saisir le vif
L’homogénéisation et la diversification culturelles sont concomitantes
Les usages comme attributs à expliquer : interaction et co–action
L’usage : un fait social total
Colonisation du quotidien et régulation sociale des activités individuelles routinières
Identité personnelles et normes institutionnelles : le mouvement permanent de décomposition
La vie quotidienne est, à la fois, de plus en plus tendue et rationalisée, pleine et vide.
La vie quotidienne est à la fois contrainte et projet, ou l’irréductibilité de l’acteur à sa situation sociale
Expliquer sans comprendre, c’est évacuer le symbolique et donc s’égarer dans les découpages qui interdisent d’accéder à la connaissance de la vie
Comprendre sans expliquer, c’est évacuer le matériel et donc se méprendre sur la fausse unité de l’expérience en oubliant les facteurs du quotidien
Socioanthropologie, explication compréhensive de la vie quotidienne
De la complémentarité de l’explication et de la compréhension pour l’analyse et l’action
Comment une socioanthropologie de la vie quotidienne pourrait se développer

EPILOGUE
Pour un actionnalisme institutionnaliste

Bibliographie
Liste des travaux publiés et des rapports

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